Communauté apostolique Saint-François-Xavier

Nous n’avons pas été tenues à l’écart

Ismarty01Cette année, les loisirs des enfants du centre Charles Péguy se sont déroulés en période de Ramadan.
Les lieux, le « square », les rythmes, l'atmosphère étaient tout différents de ceux auxquels nous étions habitués.
Dans le square le climat est tout autre : calme et paisible, des visages détendus et ouverts, des salutations vraies, des sourires doux et profonds.
Les soirées longues (la rupture du jeûne n'était pas avant 22h30) permettent des conversations entre adultes assis sur le bord du trottoir, tandis que les enfants sur le vélo ou trottinette tournent autour du square, slaloment entre les voitures. De temps à autre, l'un ou l'autre laisse son engin et vient s'asseoir auprès de son papa ou de sa maman se collant tout contre lui. L'adulte poursuit la conversation tout en caressant la tête de son enfant. Puis d'un seul coup l'enfant repart comme rechargé de paix et d'affection. Et c'est ainsi chaque soir.
Les aînés du Centre, à partir de 13 ans participent au jeûne de 5h30 à 22h30, fiers de partager ce temps avec les adultes. Ils le vivent avec conviction, courage, dignité en plein été chaud.
Le jour de la fin du ramadan, on sent monter les frémissements de la fête, et le matin on croise des familles avec leurs beaux costumes, les visages lumineux et intériorisés qui se déplacent pour aller visiter d'autres membres de leur famille. En sortant du centre commercial j'ai croisé ainsi la famille d'Heddi qui veille sur notre « résidence », elle me saute au cou en disant : « j'ai téléphoné à maman (elle est à Poitiers), nous allons visiter la famille de mon mari et je me disais on va sûrement rencontrer Isabelle pour qu'on puisse l'embrasser ».

Nous n'avons pas été tenues à l'écart. Leur hospitalité allait jusqu'à respecter nos propres rythmes, un petit coup à notre porte pour que nous allions goûter les aliments préparés chez eux alors qu'ils devaient attendre encore plusieurs heures pour manger eux-mêmes. Discrètement étaient glissé des messages dans les boîtes aux lettres, tel celui-ci : « Celui qui indique à quelqu'un les moyens d'accomplir le bien, aura la même rétribution que celui qui le fait ».
La vraie communion vécue avec eux nous a comblées de joie, de confiance et d'espérance.

Isabelle Marty, sfx

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