Tout bon disciple envoyé en mission d’évangélisation doit rendre compte. Je ne trouve pas les mots pouvant décrire ce séjour missionnaire car le dynamisme des jeunes missionnaires avait des traits époustouflants. ...
Pour la préparation, je me suis retrouvé dans la commission liturgique, ce qui me semblait facile, avec moins de tâches... C'est sur place, à Tipadipa, que j'ai compris l’ampleur des activités de cette commission. L'unité entre nous a été signe de la présence du Christ parmi nous malgré nos diversités culturelles. Le partage, l'écoute, la disponibilité, la prière et le service ont été vécus par les missionnaires. Et les membres de ce village ont manifesté un esprit d'accueil, de fraternité, pourquoi pas de paternité à notre endroit. Ce rendez-vous du donné et du reçu a répandu son essence en chacun de nous, surtout lors de notre petite veillée, avec le Christ présent dans nos cœurs, après la liturgie de la Parole et le lavement des pieds dans la chapelle St Michel du village pendant laquelle il m’a été demandé de faire une petite exhortation sur le thème : l'Amour de Dieu révélé en Jésus-Christ par sa vie.
Nous avons partagé et fraternisé avec les enfants, jeunes, adultes et ceux du troisième âge qui ne voulaient pas nous voir repartir. C'est une grâce de se sentir aimé et je n'ai cessé de demander la grâce de la compassion et ses divers fruits au Christ durant ce séjour.
Une mission sans épreuves n’est pas une vraie mission : quitter son confort et se rattacher au quotidien d'un groupe particulier porte en soi le signe d'un amour, une aventure d'inculturation. Aller au puits, manger tout ce que l'on te sert sans récrimination... Dormir avec des voisins très exigeants, les insectes...
Cette mission m'a formé sur certaines réalités de notre condition d'hommes, de femmes et sur la foi en Dieu pendant les situations angoissantes. Je vous laisse imaginer les joies partagées, les grandes festivités et festins dans un milieu simple et naturel.
Marius Thierry
Voir aussi les témoignages du Père Gabriel, d'Ida Flore, d'Amandine.
